La viabilité d’un organisme vivant, quel qu’en soit le type, repose sur son aptitude à se développer, à poursuivre son développement, c’est-à-dire à découvrir et maintenir les conditions indispensables à :
- sa construction : multiplication et renouvellement cellulaire,
- son organisation : élaboration et spécialisation des tissus en appareils fonctionnels,
- son émancipation : adaptation progressive aux contraintes multiples de l’environnement,
- sa reproduction : préservation des solutions adaptatives en vue d’une réplication intégrale, éventuellement combinatoire (organismes sexués).
Le développement individuel d’un organisme vivant implique donc :
- le fait de grandir, au moins dans un premier temps, notamment par l’extension des tissus due à la multiplication des cellules qui les constituent,
- l’acquisition et le maintien de potentialités d’échanges avec le milieu (congénères compris), grâce à la diversification des systèmes d’organes et à la spécialisation de leurs fonctions,
- le passage, d’un état de dépendance passive par rapport aux conditions extérieures, à une prise de contrôle de l’ensemble des appareils organiques, permettant d’agir sur son environnement.
Schématiquement, trois étapes plus ou moins imbriquées : croissance, organisation, accession à l’autonomie.
Ce schéma semble pouvoir aussi s’appliquer à toute communauté territoriale, où la croissance, d’abord démographique, vient à être tempérée par les exigences culturelles et économiques, imposant une distribution des rôles afin d’alléger le fardeau des contraintes subies par les individus et les collectivités et de leur permettre ainsi d’accéder à un maximum d’autonomie.
Cependant, de nombreux pays, dits «en développement», demeurent en dépendance, tandis que la plupart, (sinon l’ensemble) des pays dits «développés» tardent à assurer leur autonomie, sans cesse remise en question par l’édifice précaire de la finance internationale.
Maintenant, il est clair qu’un être vivant ne peut jouir de la plénitude de son développement que s’il peut maintenir _ outre sa capacité à digérer et assimiler _ la santé de ses organes et de ses cellules grâce à une répartition rationnelle de son alimentation et de ses activités, en quantité et qualité.
Serait-ce vraiment le cas pour notre monde planétaire ?